Les entreprises libérées : reportage en bande dessinée

Excellent reportage sur les entreprises libérées avec une préface d’Isaac Getz, l’un des auteurs du livre  » Liberté et Cie » et tout récemment du livre la « La liberté, ça marche »

Bande dessinée entreprises libérées, les arènesIsaac Getz, docteur en psychologie et professeur à l’ESCP Europe, étudie le phénomène des entreprises libérées, qui n’est pas un modèle, mais une philosophie qui consiste à rendre autonomes et responsables les salariés dans leurs travaux, en leur ayant donné des objectifs. Rendus libres et responsables notamment s’agissant des décisions qu’ils ont à prendre et qu’ils sont les mieux placés pour prendre, ce changement dans la gouvernance du travail permet de rendre les entreprises beaucoup plus performantes que les entreprises tayloriennes de commandement/contrôle, qui ont essayé de transformer les femmes et les hommes en machines (ces derniers ont d’ailleurs développés la plupart du temps individuellement et dans le désordre, des trésors d’imagination pour s’y opposer, freinant de fait productivité, croissance économique et progrès). Dans ces conditions, l’automatisation et le numérique vont venir les remplacer massivement, avec une poursuite de la hausse sans fin du chômage, si nous ne changeons pas d’organisation du travail, si nous ne changeons pas tous ensemble de paradigme, ne serait-ce que parce que le coût du travail taylorisé est bien moindre dans les pays émergents (à commencer par la Chine, mais à suivre par l’Inde, le Bangladesh et bien d’autres, encore bien moins chers que la Chine).

Cette philosophie ne peut être impulsée que par le haut (le chef d’entreprise), mais doit être développée progressivement par le bas, les salariés étant les mieux placés pour définir et faire évoluer dans le temps les règles qu’ils souhaitent s’appliquer et maîtriser collectivement. Ces règles, qui ne doivent en aucun cas être figées peuvent être co-inventées par les salariés dans le cadre du contrat (accords collectifs) venant se substituer au droit positif et à la jurisprudence. En effet le droit civil précise que « le contrat fait la loi entre les parties ». Ainsi, il n’est plus nécessaire d’attendre que les politiques et le législateur (idéologues loin de la vie de tous les jours par nature), voire le juge, interviennent pour faire évoluer la société, le droit et la justice,  armatures nécessaires et essentielles à tout développement, défense et maintien de la démocratie.

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